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Un bel après-midi passé dans la propriété de Claude Monet !

21 octobre 2019
Fondation Claude Monet - Maison

Dimanche dernier nous avons passé un très bel après-midi dans la propriété de Claude Monet ! Le célèbre peintre impressionniste a vécu de 1883 à 1926, soit quarante-trois ans, dans sa maison de Giverny. Passionné par le jardinage autant que par les couleurs, il a conçu son jardin de fleurs et son jardin d’eau comme de véritables œuvres. En se promenant dans ses somptueux jardins, on a en tête les tableaux qu’il a peints en regardant ces paysages… C’est troublant et magique à la fois !

Les nymphéas, tout particulièrement, ont été ses sources d’inspiration les plus fécondes.

La maison de Claude Monet

Monde de sens, de couleurs et de souvenirs, la maison où l’artiste vécut en famille abrite notamment son salon-atelier et son exceptionnelle collection d’estampes japonaises. C’est bien simple, il y en a dans toute la maison !

Son atelier est haut de plafond, les oeuvres au mur sont magistrales (répliques) et pourtant tellement proches de nous car elles sont chaleureuses et représentent la vie de la fin du 19ème siècle. J’ai adoré cette pièce décorée de meubles en bois, en rotin avec des tissus fleuris, donnant directement sur le jardin. La reconstitution du salon-atelier réutilise 80% du mobilier déjà sur place. Le buste de Monet trône et semble nous dévisager…

La maison est grande et pourtant j’ai eu l’impression de déambuler dans une maison de poupée. La visite est très agréable car tout est meublé et on a l’impression à tout moment de voir un membre de la famille sortir d’une pièce !

La chambre de l’artiste surplombe son atelier. La vue sur les jardins là aussi est sublime et bucolique.

On y découvre des oeuvres accrochées aux murs de ses amis… Ici le tableau « Paysannes plantant des rames » de Camille Pissarro. J’ai cherché sur Internet l’histoire de cette composition qui m’a marquée : Pissarro, grand ami de Claude Monet, demande de lui emprunter de l’argent pour acheter sa maison d’Eragny, en 1892, et en échange Monet veut absolument un tableau, « Paysannes plantant des rames ». Or Pissarro vient de l’offrir à sa femme mais Monet n’en démord pas, c’est celui-là qu’il veut, et il l’aura. Un choix étonnant, souligne Marianne Mathieu, car Monet s’est toujours montré hostile au néo-impressionnisme, or cette toile est une des chefs-d’œuvre pointillistes de Pissarro (source : francetvinfo.fr).

Les cabinets de toilette sont évidemment sommaires mais plein de charme.

Au bout du couloir, la chambre de sa belle-fille… A noter que j’aurais aimé plus d’indications quand on visite la maison car souvent on ne sait pas où l’on se trouve, c’est un peu dommage. Idem pour le jardin car j’aurais aimé connaître le nom de certaines fleurs.

Monet aimait les couleurs, on le ressent dans la salle à manger jaune puis la cuisine bleu vif !

Les meubles peints en jaune étaient alors très modernes pour l’époque. Dans les vitrines, on peut voir la vaisselle en faïence bleue, le service jaune et bleu, que Monet avait fait faire pour les jours de fête. 

Dans la cuisine aux carreaux bleus de Rouen, l’immense cuisinière aux multiples fourneaux et les ustensiles de cuivre semblent attendre le retour de leurs propriétaires.

Les jardins de Claude Monet

Les jardins sont composés du Clos Normand et de ses parterres de fleurs et du Jardin d’Eau, planté de végétaux orientaux, de saules pleureurs, avec ses ponts japonais peints en vert et ses nymphéas.

Les fleurs sont abondantes, il y en a partout !!! On est loin des jardins à la française, bien taillés et bien ordonnés, ici tout foisonne mais intelligemment avec des jeux de perspectives. Les couleurs explosent, on passe du blanc aux mauves et violets, du jaune des marguerites hautes aux couleurs vives des dahlias de toutes sortes, l’orange des capucines qui bordent l’allée centrale menant à la maison de crépi rose est éclatant ! On en prend réellement plein les yeux !

 

Puis les allées de bambous et de saules pleureurs nous emmènent délicatement vers les bassins où se reflètent tous les arbres parmi les nymphéas. C’est d’une beauté à couper le souffle. Nous sommes les acteurs de ses toiles, des êtres « façon impressionniste » participant aux touches de couleurs pastel de ses tableaux !

J’aimerais que les ponts peints en vert nous racontent des histoires qu’ils ont vues et entendues depuis qu’ils ont été disposés là… !

Claude Monet devant ses nymphéas à Giverny en 1905 (photographie de Jacques-Ernest Bulloz)

Aujourd’hui, les Nymphéas peuvent être admirés au Musée de l’Orangerie à Paris et dans de nombreux musées à travers le monde.

Enfin pour terminer, on passe par l’ancien grand Atelier des nymphéas du peintre qui est devenu la boutique-librairie de la Fondation Claude Monet. Sur une superficie de 300 m², des souvenirs de toutes sortes sont proposés bien évidemment sur le thème des jardins et de l’œuvre de Claude Monet. 

Si vous voulez admirer ce site d’exception (deuxième monument visité en Normandie après le Mont Saint Michel !), vous avez jusqu’au 1er novembre inclus pour vous y rendre. Le temps de laisser la nature se reposer après de nombreuses visites et aux jardiniers de couper les plantes vivaces, arracher les annuelles fanées, bêcher les massifs, y rajouter du compost et préparer les milliers de bulbes en vue de la réouverture au printemps à venir (quel travail de titan !).

Tarifs d’entrée maison & jardin :
– adultes : 9,50 €
– enfants + de 7 ans et étudiants : 5,50 €
– enfants – de 7 ans : gratuit.

Et vous, y êtes-vous déjà allé ? Vous ai-je donné l’envie de vous y rendre ?

J’espère en tout cas que vous avez déjà apprécié cette première visite sur le blog.

Très bonne soirée !

 

 

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