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Pilule, je te quitte…

27 avril 2022
Pilule

Pilule, je te quitte… Toi qui m’as été prescrite dès mes 13 ans pour cause de règles douloureuses qui me faisaient tomber dans les pommes (personne encore ne parlait d’endométriose…) sans aucune prise de sang préalable (merci à ma première gynécologue, ô combien pédagogue et consciencieuse, qui a préféré la facilité à la communication et la recherche de symptômes…) et qui m’a donné 2 tailles de soutien gorges et des vergetures (qui ont disparu par je ne sais quel miracle… Les vergetures hein, pas mes seins).

Toi que l’on m’a donné x fois sous plusieurs noms, plusieurs formes, plusieurs dosages et qui m’as fait connaître tous les effets indésirables possibles et inimaginables : vertiges, troubles de la vue, pilosité accrue, acné, prise de poids, baisse de libido, sautes d’humeur, moral en berne, rétention d’eau, ballonnements… Optimizette Gé, Daily Gé, Leeloo (oui comme dans le Cinquième élément), Minidril, et j’en passe…

Brad, si tu me lis en ce moment, rassure-toi, je n’ai pas eu tout cela en même temps et la plupart sont partis… ! Tu peux donc me laisser un message, je te recontacterai.

Toi que l’on m’a prescrite une dernière fois il y a un an en tant que « pilule de la dernière chance » pour limiter la casse des douleurs incessantes liées à mon endométriose avérée (stade 1 mais au combien douloureuse et narquoise), parfois 3 semaines par mois, et pour éviter mes malaises vagaux car désormais seule avec mes enfants, je me devais de ne plus prendre le risque d’être faible et en crise : nos chemins se séparent ici.

Je me sépare de toi à jamais, toi qui devais me soulager, rendre mes cycles plus doux voire inexistants pour limiter les lésions liées à l’endométriose. Je préfère prendre le risque que la nature reprenne ses droits, et c’est le cas puisque moins de 48h après l’arrêt, les règles réapparaissaient déjà… ! J’ai voulu te donner une dernière chance mais tu n’as pas tenu tes promesses. Non seulement j’avais toujours mal au ventre, mais en plus j’avais l’impression de faire une phlébite tant mes jambes étaient douloureuses. Donc Sawis Gé pour moi, c’est terminé également et pourtant j’avais tout misé sur cette dernière solution et je voulais vraiment y croire.

Rappelons ce qu’est l’endométriose pour celles et ceux qui ne le savent pas encore : il s’agit d’une maladie gynécologique fréquente qui concerne une femme sur dix (c’est énorme !). Elle est liée à la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus. Différents organes peuvent être touchés. La maladie peut être asymptomatique. Mais dans certains cas, elle provoque des douleurs fortes (notamment au moment des règles) et/ou une infertilité (source : Inserm).

Ceci n’est pas un pamphlet anti-pilule mais un témoignage très personnel. La chimie et moi ne font pas bon ménage. La preuve en est : un jour j’étais adolescente, le médecin généraliste de la famille s’est déplacé chez moi (oui en région parisienne ça existait encore avant ce genre de miracle) et croyant que j’avais l’appendicite alors qu’en réalité j’étais en « crise » de règles, il m’a donné un quart de Lexomil pour que les douleurs se calment car je devais prendre l’avion. J’ai dormi 48 heures non-stop, c’est véridique. Mais je ne pensais pas que je réagirais avec autant d’effets secondaires avec ces contraceptions hormonales.

N’oublions pas que la pilule est un moyen contraceptif pratique pour les femmes. Et même s’il est décrié pour certains aspects, heureusement il rend la vie de bien d’entre vous plus facile.

De mon côté je vais reprendre consciencieusement mes gélules d’achillée millefeuille qui sont assez miraculeuses chez moi tant elles résorbent le flux de sang et diminuent les maux de ventre. Et je vais me tourner vers d’autres plantes pour essayer de diminuer le SPM (syndrome prémenstruel) qui est assez virulent chez moi et bien entendu tous les autres effets de l’endométriose ; cette maladie dont, certes, tout le monde parle n’a malheureusement pour l’instant pas de traitement précis et efficace à part les médecines naturelles proposées (acupuncture, ostéopathie, relaxation, respiration, alimentation différente). En ce qui me concerne, ces solutions sont très éphémères. Mon fidèle Antadys sera là pour les douleurs insupportables et je prie un dieu quelconque qu’il veuille bien me laisser un peu tranquille car cela fait plusieurs décennies maintenant (OMG !) que je subis le cycle menstruel.

Doit-on, quand on a cette maladie chronique, attendre d’être ménopausée pour se sentir soulagée ? Je ne le souhaite pas pour ma part.

Si vous prenez des plantes qui vous réussissent pour tous ces maux, je suis tout ouïe pour glaner des solutions naturelles !

Très bonne fin de journée.

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6 Commentaires

  • Répondre Amandine 13 mai 2023 at 13 h 49 min

    Bonjour.
    Je prends Sawis depuis deux mois après une multitude de pilules suite à un diagnostic d’endométriose et depuis trois semaines, les douleurs musculaires ne me quittent plus.

  • Répondre Marchand Orianne 20 mai 2023 at 13 h 23 min

    Coucou,
    Je prends Endomelia du laboratoire Ineldea depuis mon arrêt de pilule car je n’en peux plus aussi et depuis les douleurs se sont nettement atténuées.

  • Répondre ROUX 24 septembre 2023 at 21 h 00 min

    Bonjour,
    Merci pour ton article ! Je suis à ce jour dans la même ligne d’optique, j’ai été diagnostiquée il y a maintenant 6ans et je suis passée de pilules en pilules sans succès sur mes douleurs toujours présentes (mais gérables) et surtout je subis beaucoup beaucoup d’effets indésirables à mon goût sur la dernière (SAWIS) que je prends maintenant depuis 2ans.
    Je l’ai arrêtée depuis 1 semaine et j’appréhende les douleurs…pourrais-tu nous dire où tu en es de ton côté ? Et comment ça s’est passé s’il te plaît ?
    Merci d’avance
    Aurélie

    • Répondre sophie 25 septembre 2023 at 9 h 52 min

      Pour ma part je prends des gélules d’achillée millefeuille qui me permettent de réguler mes cycles et surtout de moins souffrir. Bon courage !

  • Répondre GUINCETRE V 26 janvier 2024 at 10 h 00 min

    Bonjour et merci pour vos témoignages. Pour ma part c’est adénomyose. (Je précise que j’ai 42 an, je n’ai pas eu d’enfants et je n’en veux pas) Kystes sur les ovaires et j’en passe. Idem , j’ai dû je pense essayer 20 pilules, implants, stérilet cuivre (pendant 4 ans par un connard de gynécologue qui disait que c’était du cinéma et m’a posé cette horreur alors que c’est strictement déconseillé) j’ai tellement souffert et je souffre encore. Semaine dernière je me fais reprendre par mon doc en me disant : mais si vous aviez pris votre dienogest vous ne seriez pas ici pour des contractions jusque dans l’anus!!!! optimizette, colprone et j’en passe, j’ai été si mal que je n’ai voulu le prendre. J’ai donc commencé le 17 janvier. J’ai horriblement mal à la tête, je vois trouble, je mange comme 4, j’ai mal au ventre, je vomis et j’ai déjà un kyste au sein qui me fait horriblement mal (j’en ai beaucoup mais l’un d’entre eux est venu douloureux quasi aussitôt).
    Quoi faire? je n’en peux plus :-(. Dois je patienter? (encore) c’est trop tôt pour dire? pour on ne me retire pas cet utérus 🙁 Bien à vous

    • Répondre sophie 26 janvier 2024 at 11 h 06 min

      Merci pour votre commentaire. Pour ma part je prends de l’achillée millefeuille qui régule mes cycles et qui diminue la quantité de sang pendant les règles mais ce n’est pas magique non plus. Je prends de l’Antadys au début du cycle tellement je suis parfois dans un état pitoyable (pertes de connaissance, contractions…). Je ne suis pas médecin donc je ne peux pas vous aider mais je vous souhaite plein de courage, vraiment. Bon week-end.

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